FOLIES FRANÇAISES HIVER 2023
Michel Wasserman - François Lachaud
2023/01/01 (日) 0:05
Pour ce premier jour de l'année...
2023/01/01 (日) 0:20
Meilleurs vœux à toi aussi !
À nos folies nouvelles.
2023/01/01 (日) 11:17
La Coppelia du Bolchoï est un enchantement, mais comment mieux commencer l'année qu’avec mon adorable et adorée Lis Jeppesen [1], le formidable Frank Andersen et l'ombre ineffable de Bournonville ?
2023/01/01 (日) 14:01
Merci. De mon côté une oeuvre de saison...
Je regarde la couverture de L'Oiseau noir [2] par Foujita – que je n'aime guère (ni la couverture, ni l'artiste). En dehors du jeu de mots connu, Claudel pensait-il à un oiseau précis ?
2023/01/01 (日) 15:06
Sacré Carlos...
Je suis tout a fait d'accord avec toi : la couverture de Foujita pour l'Oiseau noir est hideuse. Quant à l'oiseau, on est entre le jeu de mots et le volatile proprement dit, Claudel est lui-même assez clair à-dessus :
“J’ai pris ce titre parce que mon nom peut se traduire à peu près en japonais par oiseau noir [3] et que dans les gravures japonaises, vous le savez, on représente toujours un oiseau noir dans le globe du soleil levant. Peut-être aussi l’ai-je appelé ainsi en souvenir du vieux corbeau, si cher à mes enfants, qui chaque année revenait dans le jardin de l’Ambassade. Il se perchait sur le mât de pavillon et venait inspecter ce lieu qu’il fréquente peut-être depuis des siècles" [4].
2023/01/03 (火) 6:18
Étrennes
1- Précis de grammaire appliquée du Bournonville : on ne s'en lasse pas. Comme disait Erik Bruhn à Noureev, "It isn't necessarily wrong because it isn't Russian". Certes !
2- Je reconstitue les morceaux épars sur You Tube d'un live vocalement miraculeux de notre adoré Chant de la Terre, avec Wunderlich et DFD en 64. À l'écoute, je fais généralement l'impasse sur le premier lied, supportant mal les heldentenors wagnériens qui nous y saoûlent invariablement de leurs décibels. Wunderlich, lui, te chante ça comme du Mozart, même si le ténor lyrique qu'il est s'époumonne un peu sur la fin. Je passe sur DFD, plus intérieur que jamais, et qui renouvelle dans le cadre impitoyable du concert le souvenir impérissable de sa haute stature un peu courbée dans les Kindertotenlieder, perçue, l'image mentale m'en est restée, depuis la lointaine place de deuxième balcon jardin que j'avais grappillée en 70 au Festival d'Edimbourg, lors d'un concert Haydn 99, Mahler et Rhénane de Schumann. Giulini, rien que ça, remplaçait au pied levé le grand Szell qui venait de tirer sa révérence. Haute époque...
2023/01/04 (水) 7:16
Les géants meurent aussi. L'ultime concert (Tokyo, 22 mai 1970, Szell décède le 30 juillet et Edimbourg était programmé le 4 septembre) est proprement miraculeux (le début de la K.550 !). On peine par ailleurs à croire qu'il ne s'agisse pas d'un enregistrement de studio. La fameuse mise en place du Maître n'était pas un vain mot.
[1] Voir Folies françaises 2020, 2020/06/01 (月) 19:16 et 2020/06/02 (火) 6:34. [2] Claudel, L'Oiseau noir dans le soleil levant, éditions Excelsior (1927). [3] Le nom patronymique de Claudel se prononce en transcription phonétique japonaise Kurôderu, d’où une certaine parenté avec kurodori (l’oiseau noir). [4] Les Nouvelles littéraires, 7 mai 1927.