2023/02/26 (日) 17:57
Je reviens du dernier des trois salon-concerts d'une heure, donnés entre novembre et février par mon ancienne chef de chant, Sakiko Okamoto [1] : Beethoven cette fois, après Mozart et Haydn. Elle donnait deux sonates dont la Pathétique, et des variations sur Nel cor non piu mi sento, d'après un opéra de Paisiello.
Je me suis livré au retour à quelques agréables recherches sur cette dernière pièce que je découvrais (les variations, pas la pièce elle-même qui figure dans toutes les bonnes anthologies d'arie antiche italiane) :
-la version originale de l'aria par une dame que l'on n'attendrait pas obligatoirement dans pareil répertoire,
-même chose, moyennant quelques ornements pyrotechniques par notre rossignol coréen préféré,
-la pièce de Beethoven par Alfred le Grand, plus parfait que nature,
-un morceau de bravoure ahurissant de Paganini mettant Kogan en gloire (et j'imagine tout de même un peu à la peine...),
-la révélation d'un génie français de la contrebasse dans un exercice de haute école signé Bottesini,
-et pour finir la pièce telle que je la découvris dans le disque immortel d'arie antiche de Pinza que je passai mon temps à écouter au temps béni de l'Institut, et qui me guérit (pour un temps seulement) de ma passion exclusive pour DFD :
2023/02/26 (日) 21:09
Je ne sais que choisir entre ces merveilles. Alfred comme DFD est un monde à lui tout seul. La Tebaldi et Sumi Jo – pas assez célébrée à mon goût– atteignent des sommets, mais le contrebassiste, avec cet instrument à la voix de papa et le corps de maman l'emporterait presque en virtuosité. Je ne connaissais même pas son nom. En l'écoutant, j'ai, par pure coïncidence, retrouvé le nom du grand Charlie Haden qui me manquait pour la jeune Same.
Et en bonus dominical :
2023/02/27 (月) 6:54
Les Folies françaises savent tout de nous, mon cher François, notamment que tu fus le 16 juin 2020 dans les landes du Nord, sans autre compagnie que la tienne dans un café de Goshogawara [2] du nom de 珈琲詩人 [3]. L’endroit possédait, écrivais-tu, un grand
charme, et quand tu tournais la tête, tu voyais une contrebasse que je retrouvai sur le net : apparemment elle y est toujours, du moins dans la publicité de l'établissement.
Et tu sais aussi que je connais peu de moment musical plus enivrant que celui où le temps s'arrête, à 4'00" dans le Contrabajisimo d'Astor.