À la veille me concernant de quitter le Japon pour la France, pour la première fois depuis trente mois. Fasse le Ciel qu'à l'encontre du héros de la légende japonaise, trois siècles ne se soient en réalité passés, et que je retrouve tels quels les êtres et les lieux qui me sont chers.
Pas de déesse indiscutable cette fois, nous accorderons donc la palme à la "darling Mistress Finzi-Magrini", l'égérie du Colonel Bramble dans les Silences du même nom, miracle de virtuosité et de morbidezza. Et nous continuerons, François et moi, à bénir cette activité qui aura survécu au covid, à l'Ukraine, et jusqu'à l'assassinat d'Abe qui a mis au jour les étranges fréquentations sectaires de la coalition au pouvoir.
Que la lecture, illustrée de tant de merveilles, de cette nouvelle livraison des Folies donne le dixième du plaisir que nous avons pris à la produire, et nous nous sentirons moins coupables d'éprouver le bonheur qu'elle nous a procuré.
Kyoto, le 2 septembre 2022
Michel Wasserman
Ancien directeur de l'Institut franco-japonais du Kansai et de la Villa Kujoyama, Michel Wasserman enseigne à la Faculté des Relations internationales de l'Université Ritsumeikan (Kyoto). Metteur en scène, il dirige une compagnie lyrique, la Kyoto Opera Society.
Ancien responsable du Centre de Kyoto de l'École française d'Extrême-Orient puis directeur des études de l'institution, François Lachaud dirige actuellement le Centre de Tokyo de l'EFEO. Il enseigne parallèlement à la section des Sciences religieuses de l'École pratique des hautes études.
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