2020/05/20 (水) 11:43
Sur une (autre) musique de Weber cet (autre) Spectre de la Rose, dans lequel Claudel qui eut la chance insigne de voir Nijinski à Rio le jugea “affreux”, la “perfection dans le mauvais”. Pauvre cher homme ! Je préfère la magnifique description qu’en donne Cocteau, qui savait ce que théâtre veut dire : “Je reverrai toujours ce jeune homme barbouillé de fard, râlant, suant, comprimant d’une main son coeur, et se retenant de l’autre au décor, ou bien évanoui sur une chaise. Après, giflé, inondé, secoué, il rentrait en scène, saluait d’un sourire”.
J’ai tant aimé Le Jeune Homme et la Mort de Roland Petit sur un argument de Cocteau que je me suis inspiré sans vergogne du décor de Wakhévitch (et de l’idée épatante des lumières diversement colorées de la rue se reflétant sur la fenêtre cour) pour la chambre de Juliette (et l’ineffable duo du premier acte) dans les Capuleti.
Ce fut donc l’écrin de cette mélodie d’une si déchirante beauté, “dont Bellini lui seul eut le secret suprême/Et qu’il emporta dans le ciel”
2020/05/20 (水) 17:02
Maestro,
Je repense à ton message et à la citation, si belle, de Cocteau. Au fond, malgré la Pléiade et quelques expositions (Beaubourg), je me demande s'il ne s'efface pas de l'horizon avant d'y avoir été vraiment reconnu.
Cette belle curiosité :
2020/05/21 (木) 8:55
J’exhume de ma discothèque un Enlèvement de 66 qui autrefois m’enchantait avec Gedda, Rothenberger, Popp et Frick. Bonjour pour réunir pareille distribution aujourd’hui ! Ce duo bouffe adorable et quasi instrumental pour commencer au mieux la journée !
2020/05/22 (金) 5:55
Charlot, de Roland Petit, par Luigi Bonino. Je ne sais ce qu'il faut le plus admirer, du génie du chorégraphe ou de celui de l'interprète.
2020/05/22 (金) 10:47
C'est merveilleux, féerique et, de plus, un hommage superbe à Chaplin. Toute l'Amérique de Trump – et pas seulement – dans ce passage d'Un roi à New York où Chaplin regarde les tableaux dans le salon de son hôte richissime : « Is that an El Greco? » Et le grossium regardant le serviteur : « No, he's Filipino! »
Le temps maussade reste aux chinoiseries.