2020/05/25 (月) 20:24
Il y a cinq ans à Dublin, un voisin d’hôtel me demande si je connais un groupe appelé The Gloaming. Ils jouaient en face du Gibson. J’y vais et, le vent montant de la Liffey aidant, je trouve cela formidable...
L’irlandais est une belle chose. Après, je ne sais que penser.
2020/05/25 (月) 22:02
Pure merveille.
Ça m'a rappelé ce troquet de Kokusai Dôri[1], où la fille dansait cette pièce sublime (c'est la situation de Defune[2], elle accompagne au port son homme qui part) devant des locaux braillards qui n'écoutaient rien.
C'est dans un disque d'airs séparés de Lotte Lehmann que je découvris autrefois la capiteuse valse lente de Das Wunder der Heliane. Je ne retrouve pas l'enregistrement dans ma discothèque, je ne peux donc pas décider si c'est le même, mais je n'aurais pas pu alors m'émerveiller que ce soit Gürlitt[3] qui la dirige, avant de perdre les pédales à l'arrivée de Hitler. Drôle comme avec le temps les choses se replacent et prennent une étrange consistance.
2020/05/27 (水) 15:15
La ligne de crête est là, exigeante et formidable.
Dans son cortège de monstruosités Hitler aura, aussi, détruit l’opérette.
Et corrompu nombre de musiciens.
Pour penser à l’avenir :
2020/05/27 (水) 15:56
Que veux-tu répondre à ça ?
Je sais que je ne devrais pas, mais tu places la barre tellement haut...
2020/05/27 (水) 16:58
Le silence qui suit Strauss... bref. Le dernier de ses petits-fils est mort en février. As-tu vu ici un des Rosenkavalier de Kleiber ? Moi oui, certes on dit que c’était pour remplir son frigidaire, mais les dieux ont faim et soif parfois.
Mon père est né en 1932, pourquoi pas cet air :
2020/05/27 (水) 18:35
En parlant de Jonas, le voilà dans Le Prince étudiant
avant qu’il n’ait été recraché tout cru par la baleine !
2020/05/27 (水) 19:56
Kleiber (dire que j'ai enregistré une émission sur lui avec Le Maire qui m'en voulait de l'avoir vu diriger un Rosenkavalier) est une mienne déité mais son père est injustement oublié. Je ne me lasse pas de cela :
Dans un livre récemment lu (Oskar Straus), il y a un chapitre quasiment sur l'opérette yiddish (tu connais mes faiblesses), mais je ne trouve pas grand-chose en ligne.
Pour un deuxième excursus hibernien...
Je ne savais pas ce que tu penserais d'eux.
2020/05/27 (水) 21:32
Je les trouve tout simplement prodigieux.
J'ai d'ailleurs passé la moitié de la pièce à me demander ce que ça me rappelait.
Et puis ça m’est revenu, que j’ai tant aimé autrefois.
C’est de 3’14” à 6’54”.
Ces plongées dans notre propre passé sont profondément troublantes.
2020/05/28 (木) 19:34
Ces mélodies de Tristan sont très belles et étonnantes. Aujourd'hui, pris dans les écritures, je me suis laissé aller à ceci :
Nous sommes peut-être dans des séjours plus proches des mortels, mais cela me semble plus proche de la vérité que Netrebko.
Kleiber possède ce côté aérolithe qui dépasse tout le reste. Au fond, pour moi, Strauss et Korngold sont indépassables au siècle précédent.
Et, pour ton acribie acoustique, cette perle rare plus que les oiseaux :
2020/05/28 (木) 21:32
Tout cela est superbe, et Im Abendrot porte en soi-même sa propre réponse...