2020/04/21 (火) 19:33
Je ne crois pas qu'on puisse chanter mieux que la Crespin cet incomparable Duparc, ni chanter tout court peut-être.
J'ai bien des souvenirs là-dedans : Maurane, que j'ai reçu à l'Institut où il donnait une master-class. Il avait 83 ans et il avait gardé ce timbre inimitable. Il était adorable. J'écoutais alors César Vezzani. Il me disait (positivement) que le type avait une voix "insolente", et que lui n'avait pas pu faire de carrière à l'opéra à cause de sa petite taille.
C'est un beau et cher souvenir :
Et celui-ci, qu'on n'attendrait pas a priori dans pareil répertoire.
2020/04/22 (水) 12:58
Pour ma part, j'ai, en dehors de la grande Régine, découvert Duparc dans cette version, si je ne m'abuse comme le disent les docteurs :
2020/04/22 (水) 14:26
Souzay.
J’ai détesté ce baryton comme aucun. Et il avait tellement pris la discipline en otage que je croyais du coup, à dix-huit ans, détester aussi la mélodie française. Je ne peux que souscrire à ce qu’en dit Barthes dans Mythologies. Je ne vois guère pour le sauver, car la voix est belle et les moyens incontestables, que cette sérénade du Méphisto de la Damnation, tellement rapide qu’il n’a pas le temps de se livrer à ses histrionnismes habituels (et encore, l’appui sur le “bo-” à répétition de ”bonne nuit”...). Maurane était pour moi son antidote absolu, et c’est pourquoi aussi, l'ayant découvert après coup, je le plaçais si haut.
2020/04/22 (水) 15:07
London en Boris, Mandryka ou Wotan et puis... chantant Duparc.
J’ai un ami de collège allemand, aujourd’hui régisseur, qui entre autres lubies se passionne pour les basses profondes et les octavistes.
Quelle diablerie :
2020/04/22 (水) 16:30
Reizen is pure gold. Il est bien sûr le Grémine de l'enregistrement du Bolchoï de 1948 de mon bien aimé Kozlovsky. Le voici tout d'abord.
Et le divin Innocent de Kozlovsky, dont ma soeur avait rapporté l'enregistrement audio de Moscou où elle était allée jouer Aricie en 60 auprès de Marie Bell. Je me passais sa complainte en boucle à douze ans.
Quelle reconnaissance je t'ai de me faire revivre de tels souvenirs.