2020/05/13 (水) 20:33
Des nouvelles du Domaine des Dieux :
Et elle était sublime à Bastille malgré la mise en scène...
Vale.
2020/05/13 (水) 22:57
Querido Michel,
Une des œuvres que j'aime entre toutes (Maurane y est parfait aussi) :
Ton serviteur.
2020/05/14 (木) 7:00
Tu m’abreuves de merveilles en ce joli matin de printemps. Prolongeons d’abord la magie de Fantasio :
Von Otter me renvoie bien entendu à l’une de mes marottes :
Et Fantasio à ce disque, l’un des plus beaux de Thill, avec ce timbre unique et cette diction inimitable : “Notre coeur s’ouvre à cette voix”, disait de lui je ne sais quelle recension enamourée.
Et quel Lohengrin !
Et le début du duo de la chambre, dans un live miraculeux de 1928 :
Voici décidément une belle journée du Seigneur qui commence pour les fondus que nous sommes.
2020/05/14 (木) 9:31
Pour Offenbach je crois t'avoir déjà dit la hauteur où je place son génie. Romain Rolland est interloqué que Strauss s'intéresse à lui plus qu'à Debussy. J'ai vu Fantasio à 5 ans par une troupe franco-allemande d'amateurs sur les bords du lac de Constance.
De Von Otter je n’aurais garde d’oublier le Spectre de la Rose.
Quant à Thill ? himalayesque. Mon père naissait cette année-là :
2020/05/14 (木) 14:21
Une fois de plus tu tapes au coeur, Grand garçon : j’ai une passion pour Iphigénie en Tauride, à commencer par l’air sublime passé de La Clemenza di Tito
à Iphigénie.
Quant au Spectre de la Rose, il va direct sur mon île déserte, le problème est que je ne sais avec qui l’y emmener : sans doute pas avec Kasarova, dont les moyens sont impressionnants, mais “J’essuie le spectre d’une rose” est dur, dur. Curieux que pour une mezzo internationale elle maîtrise si mal le français : en général, ne serait-ce que pour chanter Carmen ou Dalila, elles possèdent mieux notre langue. Alors qui ? Von Otter, en tous points admirable ? Crespin, quasi titulaire officielle de la pièce depuis l’enregistrement légendaire avec Ansermet ? J’avoue un faible pour la fragilité tendre de Janet Baker, que j’entendis à Princeton où je passai un an dans le cadre d’un échange universitaire aux alentours de ma vingtième année. C’était en 1970-71, donc juste un peu avant ce récital danois de 72 :
Je me rendais chaque semaine en confiance aux concerts donnés dans la salle polyvalente de l’université. J’y entendis Haefliger, Martinon dirigeant l’Orchestre National de l’ORTF, et c’est là que je tombai le 2 mars 1971 (j’ai le programme sous les yeux, suprême relique) dans la marmite du druide en assistant à ce spectacle de nô et de kyogen donné dans le cadre d’une tournée des campus américains. La chose me pétrifia, il n’y a pas d’autre mot, et décida en un soir de toute ma vie. Bien sûr, s’agissant d’un public occidental, il ne pouvait s’agir que de ces joyaux relativement accessibles que sont Bôshibari et Funabenkei[1]…
[1] Attaché à un bâton et Benkei sur le bateau sont respectivement un kyôgen et un nô célèbres.